yakuza également connu sous le nom de gokudō , désigne le membre d'un groupe du crime organisé au Japon, exclusivement masculin, ou par extension n'importe quel voyou japonais. Les yakuza sont représentés par quatre principaux syndicats, présents sur tout l'archipel, et possèdent également des ramifications dans la zone Pacifique, et même en Allemagne et aux États-Unis.
Origine du nom
Bien que l’origine des organisations remonte probablement au XVe siècle, l’origine du mot « yakuza » est plus récente. Elle est tiré d'une combinaison perdante du jeu de cartes japonais appelé Oicho-Kabu, proche du Baccara, qui est traditionnellement joué avec des cartes de kabufuda. À la fin d'une partie, les valeurs des cartes sont additionnées et l'unité de la somme représente le score du joueur. Le but du jeu est de s'approcher le plus de 19.
« ya » vient de yattsu, qui signifie huit (peut également se dire hachi),
« ku » veut dire neuf (le mot kyu est aussi utilisé),
« za » est sans doute une déformation de « san » qui veut dire trois.
Ya-Ku-Sa est une somme de 9-8-3, soit 20 (donc le score est de 0) qui est une main perdante. Ce nom signifie donc « perdants ». Les Yakuzas sont à l'origine issus des plus pauvres, des exclus de la société.
Une autre origine est parfois évoquée : Les policiers devaient entrer parfois dans des temples pour y débusquer des joueurs, mais non sans hésitation, car les sanctuaires shintoïstes sont sacrés. Sur une chaise, à l’entrée, un guetteur guettait. Le « rôle » (« yaku ») de la chaise (« za ») était donc d'être un rempart entre police et joueurs.
La « voie chevaleresque »
L’intégration de Rônins au XVe siècle a apporté un certain nombres de règles aux yakuza, à l’image du Bushidô chez les Samouraïs. Cette ligne de conduite, le Ninkyôdô (la voie chevaleresque), contient 9 règles :
Tu n'offenseras pas les bons citoyens.
Tu ne prendras pas la femme du voisin
Tu ne voleras pas l'organisation
Tu ne te drogueras pas
Tu devras obéissance à ton supérieur
Tu accepteras de mourir pour le père ou de faire de la prison pour lui
Tu ne devras parler du groupe à quiconque
En prison tu ne diras rien
Il n'est pas permis de tuer un katagari (personne ne faisant pas partie de la pègre)
On notera que la règle 9 n'est pas souvent appliquée, et que peu de clans suivent encore cette éthique, et les traditions en général.[/i]
Organisation et activités [modifier]
Organisation et composition interne
Organisation typique d'un clan yakuzaLes yakuza ont une structure semblable à celle de la mafia sicilienne, organisé en familles (ikka). Ils ont adopté la structure hiérarchique traditionnelle de la société japonaise, pyramidale, mais aussi familiale, bien que les membres ne soient pas liés par le sang. Chaque « famille » possède un patriarche, l’Oyabun littéralement « le père », l'équivalent du parrain), aussi appelé Kumichō (, tête de famille). Chaque homme accepté chez les yakuza doit accepter ce rapport Oyabun/Kobun, en promettant la fidélité inconditionnelle et l'obéissance à son patron. L'Oyabun, en temps que bon père, est obligé de fournir la protection et les bons conseils à ses enfants. Chacun des deux protagonistes respecte le code du « jingi » (, justice et devoir). Chaque kobun peut à son tour devenir « parrain » quand il le souhaite, tout en gardant son affiliation avec son propre oyabun, et ainsi agrandir l'organisation mère. Le plus proche conseiller de l'oyabun est le Saïko-komon , c'est un poste administratif qui s'occupe de l'état-major (avocats, comptables, etc.). Le saikō-komon dirige ses propres secteurs. Il commande ses propres subordonnés, y compris des conseillers, comptables ou avocats. Juste en dessous se trouve le Waka-gashira, c'est le numéro deux de la « famille », il est sous les ordres directs de l’Oyabun. Son « petit frère », le Shatei-gashira, est de même rang, mais inférieur en autorité. Il est un relais entre les rangs inférieurs et le numéro deux du clan. Les rangs intermédiaires sont composés des Kyodaï (les « grands frères »), et le bas de la hiérarchie par les Shateï (petits frères).
En dehors de la famille, le kumi-in (l'homme engagé) est un exécutant qui pourra peut-être intégré au clan s'il s'en montre digne.
Les principales familles
On dénombre actuellement plus de 87 000 yakuza. Leur nombre a beaucoup baissé suite à une loi antigang votée en 1992 par le gouvernement japonais, afin de faire disparaitre les syndicats du crime. Leur nombre a ainsi diminué, mais sans pour autant disparaître. Ils restent ainsi la plus grande organisation de crimes organisés du monde, selon le Livre Guinness des records. Leur effectifs sont concentrés dans 4 familles principales :
Yamaguchi-gumi
Créée en 1915, c'est la plus grande famille yakuza, avec plus de 39 000 membres, répartis dans 750 clans, soit 45% de l'effectif total. En dépit de plus d'une décennie de répression policière, le poids de cette famille n'a cessé de croître. Le Yamaguchi-gumi a son quartier général à Kobe, mais il est actif à travers tout le Japon, et mène également des opérations en Asie et aux États-Unis. Son oyabun actuel, Shinobu Tsukasa (de son vrai nom, Kenichi Shinoda), mène une politique expansionniste, il a fait de nombreuses incursions à Tokyo, qui ne fait pourtant pas partie traditionnellement des territoires du Yamaguchi-gumi .
Yamabishi (, le Mon du Yamaguchi-gumi
Sumiyoshi-r) C'est la seconde organisation la plus importante, avec 10 000 membres répartis dans 177 clans. Le Sumiyoshi-kai, comme on l'appelle parfois, est une confédération de plus petits groupes. Son chef est Shigeo Nishiguchi (. Structurellement, le Sumiyoshi-kai diffère de son rival principal, le Yamaguchi-gumi. Il fonctionne comme une fédération, avec une chaîne de la commande plus lâche et bien que Nishiguchi soit toujours le parrain suprême, il partage ses pouvoirs avec plusieurs autres personnes.
Inagawa-kaï
( C'est le troisième plus grand groupe yakuza au Japon, avec approximativement 7 400 membres et 313 clans. Il est basé dans la région de Tokyo-Yokohama, et c'est l'un des premiers organismes de yakuza à s'être lancé dans le marché hors du Japon. Son chef actuel est Kakuji Inagawa.
Tao Yuai Jigyo Kummiai, parfois appelé Tōa-kai (東亜会) : Fondé par Hisayuki Machii (町井 久之 Machii Hisayuki, né 鄭 建永 Chong Gwon Yong; 1923 - 2002) en 1948, ce clan est rapidement devenu un des plus influent de Tokyo. Il compterai 6 clans et plus de 1 000 membres, sa particularité étant d'être composé d'une majorité de yakuza d'origine coréenne.
--------------------------------------------------------------------------------
Activités Description
Sōkaiya ( Pressions sur les actionnaires d’une société )
Fournisseur de main d’œuvre Aide aux entreprises ayant auparavant subis un chantage, travailleurs journaliers (construction, docks)
Intérêts dans le « Puroresu » Pourcentage sur les entrées, Paris clandestins
Industrie du sexe Prostitution, bars à hôtesses, night-club, boites de strip-tease.
Les jeux Casinos, Patchinko, loteries, paris clandestins (courses de chevaux, de lévriers)
Armes Revente d'armes achetées clandestinement à l’étranger (un 38 automatique acheté 100 dollars à Taïwan est revendu 10 000 dollars à Tokyo)
Prêt d'argent Difficulté d’accéder légalement à des prêts pour la plupart des Japonais
Drogue Depuis 1990, vente de drogues dures et d’amphétamines, mais législation très sévère (exemple récent : pour 400 grammes de cannabis, 4 ans de prison)
Immigration clandestine Aide à l’immigration clandestine.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Yakuza