Le koto (筝 en japonais, ou 琴 en japonais classique) est un instrument de musique à cordes pincées utilisé en musique japonaise traditionnelle, notamment dans le Kabuki et le Bunraku. Originaire de Chine (gŭzhēng), il fut introduit au Japon entre le VIIe et le VIIIe siècle, et était joué principalement à la Cour impériale ; l'usage s'en est ensuite démocratisé.
Le koto produit un son lyrique, comparable à celui d'une harpe, ce qui peut expliquer le terme souvent rencontré de « harpe japonaise ».
Parmi les musiciens représentatifs du koto, on trouve d'abord Kengyo Yatsuhashi (1614-1685, mort l'année de naissance de Jean-Sébastien Bach) ; puis Michio Miyagi (1894-1956, prononcé Miyagui). Miyagi a développé le koto au début du XXe siècle, important ce langage musical en Europe. Son œuvre Haru no umi (La mer du printemps, pour koto et shakuhachi) est la plus connue au monde parmi les œuvres jouées au koto. Kimio Eto est un interprète moderne.
De nos jours, il n'y a pas grand nombre de maîtres de koto à l'extérieur du Japon. Parmi ceux et celles qui ont réussis à atteindre ce niveau, on trouve Linda Kako Caplan, représentante au Canada de l'école Chikushi.
Aujourd'hui, on trouve également des kotos avec davantage de cordes :
jyûsitigen (17 cordes) ;
nijyûgen (20 cordes) ;
nijyûgogen (25 cordes) ;
sanjyûgen (30 cordes) ;
sanjyûnigen (32 cordes).
En japonais le mot gen (prononcé guèn) signifie corde(s), et les noms des instruments indiquent le nombre de cordes qu'on trouvera sur chaque style de koto.
Le jyûsitigen a été créé par Miyagi : cet instrument est maintenant populaire. Récemment, le nijyûgen est aussi devenu de plus en plus connu : il a été créé par Keiko Nosaka et il est utilisé par beaucoup de compositeurs (non seulement japonais) de musique contemporaine.
Il existait aussi le hachijyûgen (80 cordes) créé par Miyagi, mais il n'a jamais existé qu'un seul exemplaire de cet instrument et personne ne le joue aujourd'hui.
(source : Wikipedia)